Dans la ville de Santa Fe, située dans l'état du Nouveau-Mexique, aux États- Unis, un mystère vieux de plus de 130 ans attire chaque année quelque 250.000 visiteurs dans une chapelle abritant un escalier extraordinaire.
Cette chapelle de 8 m de large, 23 m de long et 26 m de haut a été construite en 1873 et placée sous le patronage de saint Joseph « en l’honneur duquel nous recevions chaque mercredi la sainte communion, afin qu’il nous prête assistance » explique Mère Madeleine, supérieure des Soeurs de Lorette, dans les annales de la construction de la chapelle, en ajoutant : « Nous avons été témoins de la puissance de son aide en plusieurs occasions. »
Quand la construction fut terminée, les religieuses se sont aperçues d’une énorme erreur : il manquait un escalier pour accéder au jubé ! N’ayant aucune solution, pendant neuf jours alors, elles ont prié saint Joseph, le patron des ouvriers.
À la dernière journée de leur neuvaine, un étranger aux cheveux gris est venu cogner à leur porte, avec son âne et sa caisse à outils, en leur disant qu’il était ouvrier et qu’il pouvait les aider à construire l’escalier. La mère supérieure donna volontiers son accord et l'homme se mit au travail. Selon la tradition orale, transmise par les Soeurs présentes à l’époque aux générations suivantes, les seuls outils en sa possession étaient un marteau, une scie et une équerre en « T ». Il mit entre six et huit mois pour terminer le travail. Lorsque Mère Madeleine chercha à le payer, il avait disparu. Elle se rendit alors à la scierie locale pour payer au moins le bois utilisé. Là, personne ne savait quoi que ce soit à ce sujet. Il n’y a, à ce jour, aucune trace, aucun document établissant que ce travail n’ait jamais été payé.
L’homme avait construit tout seul cet escalier en colimaçon de 33 marches (l'âge du Christ à sa mort), qui est considéré comme un joyau d’ébénisterie, un pur chef-d’oeuvre, aussi magnifique qu’étonnant. Les porte-paroles de la chapelle disent qu’il y a trois mystères dans cet escalier :
- le premier mystère est qu’à ce jour, l’identité de l’homme demeure toujours inconnue.
- le deuxième mystère : tous les ingénieurs, architectes ou scientifiques ayant étudié la question ne peuvent expliquer comment cet escalier qui fait deux tours complets sur lui-même peut tenir debout sans aucun support central. C’est d’autant plus incroyable que l’ouvrier n’a pas utilisé un seul clou, ni la moindre colle pour réaliser son oeuvre : l’escalier a été assemblé exclusivement avec des chevilles en bois. Tous disent que l’escalier aurait dû s’écouler immédiatement et personne ne comprend comment il a pu tenir ainsi plus d’un siècle. Et selon Urban C. Weinder, architecte de la région et expert en boiseries, l’une des choses les plus surprenantes est la parfaite courbure des limons qui raccordent le bois par neuf entures sur l’extérieur et sept sur l’intérieur : la courbure de chaque pièce est parfaite. Comment cela a-t-il pu être réalisé dans les années 1870, par un homme travaillant seul, dans un endroit retiré, avec les outils les plus rudimentaires ?
- le troisième mystère : où l’ouvrier a-t-il pris le bois puisque le bois utilisé pour construire l’escalier n’existe pas dans cette région ? La conviction des habitants de Santa Fe est donc que l’ouvrier envoyé par Jésus pour résoudre le problème des religieuses était saint Joseph lui-même. Depuis lors, l’escalier est reconnu comme « miraculeux » et l’endroit est devenu un véritable site de pèlerinage.