Par exemple, saint Grégoire de Naziance (329-390) : « Le Seigneur a réuni en Joseph, comme dans un soleil, tout ce que les saints ont ensemble de splendeurs et de majesté. »
Saint Éphrem (306-373) : « Joseph embrassait tendrement le Fils de Dieu, en l’entourant de respect, sachant bien qu’il était Dieu ! Pour un tel bienfait dont il était gratifié, il rendait grâce : "Et qui donc s’écria-t-il me jugerait digne d’un tel honneur ? Voilà que le Fils du Très-Haut est devenu mon fils !" »
Saint Grégoire le Grand (540-604) : « Pourquoi, je vous prie, Joseph n’aurait-il pas eu une intelligence très éclairée, lui qui vivait entre le soleil et la lune ? »
Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153) : « Il y a des saints qui ont le pouvoir de protéger dans certaines circonstances, mais il a été accordé à saint Joseph de secourir dans toutes espèces de nécessité, et de défendre tous ceux qui recourent à lui avec des sentiments de piété. »
Ubertin de Casale (1259-1329) : « Marie est parfaitement sanctifiée par Jésus, et Joseph est parfaitement sanctifié par l’intermédiaire de Marie. Saint Joseph fut donc l’homme le plus pur en virginité, le plus profond en humilité et le plus élevé en contemplation. » - « Joseph est l’aboutissement, l’heureuse conclusion de l’Ancienne Loi. » - « Avec vigueur il faut conclure que toutes les vertus, poussées à leur perfection, se trouvaient rassemblées sur le front de ce si grand Joseph. »
Jean Gerson (1363-1429) : « Joseph, vierge lui-même, fut l’époux et le gardien très fidèle de la Vierge des vierges, le protecteur du divin Enfant, qu’il a porté tant de fois dans ses bras, qu’il a couvert de baisers et qu’il a traité avec une familiarité inconnue à tout autre que lui. »
Saint Bernardin de Sienne (1380-1444) : « Élevons nos pensées au Ciel pour y découvrir le faîte de la gloire de saint Joseph... On ne peut douter que Jésus-Christ qui, pendant sa vie mortelle, non content d’avoir admis Joseph à une intime familiarité, lui rendait encore le respect et l’obéissance qu’un fils doit à son père, ne lui ait conservé dans le Ciel ces sublimes prérogatives, qu’il ne les ait même admirablement augmentées et perfectionnées. » - « C’est une règle universelle, pour toutes les grâces accordées à quelque créature raisonnable, que lorsque la bonté divine choisit quelqu’un pour l’honorer d’une grâce singulière ou l’élever à un état sublime, toujours elle accorde à cet élu tous les dons qui sont nécessaires à sa personne et à l’accomplissement de sa mission, et elle l’orne libéralement de ces dons... Ce principe s’est surtout vérifié en saint Joseph... » - « Je le crois, ce saint Joseph fut l’homme le plus pur en sa virginité, le plus profond en humilité, le plus ardent en amour de Dieu et en charité, ainsi que très élevé en contemplation. »
Saint François de Sales (1567-1622) : « Saint Joseph est le Vice-Père de Notre Seigneur, en lieu du Père éternel qui, quant à ce qui regardait Notre Seigneur, ne voulait pas employer ordinairement sa majesté. »82 - « Ô quel saint est le glorieux saint Joseph ! Il n’est pas seulement patriarche, mais le coryphée de tous les patriarches ; il n’est pas simplement confesseur, mais plus que confesseur, car dans sa confession sont encloses les dignités des évêques, la générosité des martyrs et de tous les autres saints. C’est donc à juste raison qu’il est comparé à la palme qui est le roi des arbres, lequel a la propriété de la virginité, celle de l’humilité et celle de la constance et vaillance, trois vertus desquelles le glorieux saint Joseph a grandement excellé... »
Sainte Jeanne de Chantal (1572-1622) : « Tous les jours, lorsque je commence notre lecture, je baise les pieds à Jésus, Marie et Joseph... Quand Jésus, Marie et Joseph ne sont pas sur un autel, je n’y trouve pas tout ce que je cherche. »
Le cardinal de Bérulle (1575-1629) : « La naissance intérieure de Jésus (à Nazareth) se passe sans éclat et sans bruit au monde, se passe entre le Saint-Esprit, l’Ange et la Vierge, en l’intime de son coeur, au secret de son sein, au cabinet de Nazareth, tout le reste de la terre ignorant ce mystère, et Joseph même, qui toutefois est un ange en la terre, choisi en la terre pour être le seul participant à ce grand conseil, le tuteur du Fils, l’époux de la Mère, le chef de la famille et de la maison du Père Éternel en la terre, comme étant établi de Dieu en la puissance et principauté, et son lieutenant sur la partie la plus noble de son État et de son empire ; car le plus noble empire du Père Éternel, c’est Jésus et Marie, et Joseph a puissance sur l’un et sur l’autre par le vouloir du Père. Et toutefois cet ange, ce prince, cet époux, ce tuteur du Fils et de la Mère de Dieu, n’est point appelé au secret de cette naissance intérieure de Jésus. Secret qui adore le secret de la naissance éternelle, comme la résidence intime du Fils en la Mère par cette naissance intérieure, va adorant la résidence intime du Fils au Père par la naissance divine. »
Jean-Jacques Olier (1608-1657) : « Saint Joseph, ayant été choisi par Dieu pour être son image envers son Fils unique, n’a point été établi pour aucune fonction publique dans l’Église de Dieu, mais seulement pour exprimer sa pureté et sa sainteté incomparables qui le séparent de toute créature visible ; de là vient qu’il est le Patron des âmes cachées et inconnues. Autre est la fonction de saint Pierre sur l’Église ; autres sont les opérations de saint Joseph. »
Jacques-Bénigne Bossuet (1627-1704) : « Ah ! Sans doute il n’est pas de ceux qui ont reçu leur récompense en ce monde : c’est pourquoi il paraîtra alors, parce qu’il n’a pas paru ; il éclatera parce qu’il n’a point éclaté. Dieu réparera l’obscurité de sa vie ; et sa gloire sera d’autant plus grande qu’elle est réservée pour la vie future. »
Saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716) : « L’humble Joseph, protecteur et époux de Marie, est peu connu. Aucun ici-bas ne l’a vu, mais il ravit les bienheureux. Que la Terre s’unisse aux Cieux, que tout le glorifie ! Grand Saint, Dieu n’a trouvé que vous qui fut digne d’être l’époux de sa Mère admirable. Époux de la Reine des Cieux, ce privilège est merveilleux ; le témoin de sa sainteté ; le gardien de sa pureté. Ô gloire incomparable ! Le Père Éternel vous a pris pour nourrir ici-bas son Fils, pour être son vicaire. Si trois mots de Marie ont pu sanctifier par leur vertu saint Jean avec sa Mère, que n’auront point produit en vous ses discours si saints et si doux ! Ses paroles vous ravissaient, sa présence vous remplissait de grâce et de lumière. »
À noter que, dans l'un de ses cantiques, ce grand saint très inspiré fait parler Joseph qui nous dit : « Tâchez d’être en tout le dernier, de vous cacher et dilater en Jésus et Marie ! Cherchez ce que le monde fuit, et fuyez tout ce qu’il poursuit. Ne vous réglez que par la foi, afin d’être heureux avec moi en imitant ma vie » : exactement le thème de notre site et de notre livre, avec 300 ans d’avance !
Saint Léonard de Port-Maurice (1676-1751) : « Et vous, thaumaturges, sachez que toutes vos prérogatives si nobles ne peuvent vous égaler à saint Joseph ; car ces privilèges et ces vertus qui vous ont été distribués par parties, Joseph les a possédés tous, et dans un degré parfait. Tombez donc à ses pieds, prophètes, patriarches, apôtres, martyrs, thaumaturges, vous tous grands du Ciel et de la terre. »
Louis Veuillot (1813-1883) : « Devant l’humble et doux Joseph le respect surtout nous domine, à cause de cette ombre d’identité avec le Père... Joseph a été une apparition dans le monde, une apparition du Père non engendré et éternel. Il est doux, clément, il est pauvre et obscur, il est passif et docile ; il est en même temps la forteresse inexpugnable où s’abritent l’honneur de Marie et la vie de Jésus... Il communique avec Dieu pendant son sommeil, comme si son sommeil n’était que le repos mystique de la contemplation. »
Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus (1873-1897) : « Je priais saint Joseph de veiller sur moi. Depuis mon enfance, ma dévotion pour lui se confondait avec mon amour pour la Très Sainte Vierge. Chaque jour je récitais la prière : "Ô Saint Joseph, père et protecteur des vierges..." »
Sainte Bernadette (1844-1879) affirmait à Nevers après la mort de son père : « Ne savez-vous pas que, maintenant, mon père, c'est Joseph ? » - « Quand on ne sait pas prier, on demande à saint Joseph. »
Saint André Bessette (1845-1937) : « Vous voulez couvrir la basilique ? Installez la statue de saint Joseph dans les murs ouverts, et lui, il trouvera bien de quoi se couvrir. L’apôtre de saint Joseph se sait ignorant, mais par lui Dieu accomplit des merveilles. Après des guérisons spectaculaires, il s’excuse : "Vous savez, ce n’est pas ma faute, c’est la faute du Bon Dieu." Ou encore : "C’est la faute de saint Joseph. » Et il recommandait cette prière : « Ô bon saint Joseph, faites pour moi ce que vous feriez si vous étiez à ma place, sur cette terre, avec une nombreuse famille et un commerce difficile à administrer. Bon saint Joseph du Mont Royal, aidez-moi et exaucez-moi. »
Chanoine Daniel-Joseph Lallement (1892-1977) : « Joseph est le seul homme qui ait pu contempler le Fils de Dieu avec un coeur éminemment patriarcal, avec ce coeur de père qui était réservé à l’époux de la Vierge Mère, avec un coeur auquel le Père Éternel a donné cette ressemblance à sa Paternité. »
Père André Doze (1926-2010) : « Joseph et Marie, deux êtres parfaitement humbles, simples, courageux, sans défense, et cependant doués d’une force et d’une supériorité tellement indiscutables que l’image du Dieu invisible, le Premier-Né de toute créature, a choisi de leur être soumis... Joseph est celui en qui se cache le Père pour accueillir cet Enfant et le cacher à son tour, l’entourer de tendresse, le protéger, l’aider à grandir de toutes les manière... Joseph est l’ombre du Père. Il est directement préfiguré par cette nuée biblique. » - « C’est en Joseph, pour l’éternité, que Jésus a appris à dire "Père". Cette expérience fondamentale du Coeur de Jésus a introduit entre le Père Éternel et l’humble Joseph, des liens tout à fait mystérieux qui sont, présentement, ce mystère dans lequel nous sommes invités à entrer. »