Le 19 mars 1961, une lettre apostolique de Jean XXIII nomme saint Joseph « protecteur du Concile » Vatican II et ajoute son nom au canon de la messe, mesure rarissime dans l'histoire du catholicisme.
En octobre 1962, il lui offre son anneau pontifical qu'il remet au sanctuaire polonais de Kalisz, dédié à saint Joseph.
Le 5 janvier 1964, Paul VI, lors d'une visite dans la basilique de l'Annonciation de Nazareth, parle du « doux et fort » saint Joseph, augurant favorablement des orientations des Pères de Vatican II. Et de fait, la constitution Lumen Gentium (21 novembre 1964) accueillera l'insertion du nom de saint Joseph dans le Canon eucharistique.
Le 19 mars 1969, le pape prononce une homélie intitulée « Saint Joseph, exemple et modèle de notre vie chrétienne », dans laquelle il rappelle que le père adoptif de Jésus est un « exemple que nous cherchons à imiter ».
Le 19 mars 1971, il le proclame « patron et protecteur de la famille, patron des époux et des éducateurs chrétiens ».
Aborder la perception de Jean-Paul II au sujet de saint Joseph mériterait un long article. Il faudrait relire l'intégralité de son corpus philosophique, théologique et catéchétique, en particulier ses textes sur l'anthropologie chrétienne, le corps, la sexualité et, bien sûr, la Sainte Famille ! En quelques mots, le saint Pape voit en Joseph le témoin modèle du Royaume de Dieu ; il le surnomme « minister salutis » dans l’exhortation apostolique Redemptoris Custos du 15 août 1989.
Benoît XVI évoque la figure de saint Joseph à de multiples reprises, notamment dans son homélie du 19 mars 2006, en des termes profonds et émouvants ou encore le 18 mars 2009, dans son discours dans la basilique Marie-Reine-des-Apôtres de Yaoundé (Cameroun) : « Joseph a en effet vécu dans le rayonnement du mystère de l'Incarnation. Non seulement dans une proximité physique, mais aussi dans l'attention du coeur. Joseph nous livre le secret d'une humanité qui vit en présence du mystère... »
Le 5 juillet 2010, lors de l'inauguration de la nouvelle fontaine consacrée à saint Joseph dans les jardins du Vatican, il prononce les mots suivants : « Joseph était de la famille royale de David et, en vertu de son mariage avec Marie, il conférera au Fils de la Vierge - au Fils de Dieu - le titre légal de « fils de David », accomplissant ainsi les prophéties. Les noces de Joseph et Marie sont par conséquent un événement humain, mais déterminant dans l'Histoire du Salut de l'Humanité, dans la réalisation des promesses de Dieu... »