Joseph apparaît, dans notre monde particulièrement déboussolé, comme le modèle d'une vie belle, féconde et réussie, c’est-à-dire d’une vie ordonnée, solide, utile...
- toujours sous le regard de Dieu « premier servi », en recherche constante de son amitié,
- au service de Jésus et Marie, entièrement consacré à eux, modèle et premier des laïcs consacrés,
- insensible aux vanités du monde, à ses bruits, à ses mirages et aux illusions qu’il engendre.
- structurée par l'exercice d'une paternité claire, exercée au nom du Père éternel, dans l’amour et la conduite de la famille, dans la fidélité et le respect de l’ordre naturel, loin des folies du monde actuel,
- nourrie dans le silence par une intériorité profonde, qui donne force, lumière et prudence, en ouvrant le cœur à la contemplation de Dieu et de ses œuvres, loin du bruit, de l’agitation et de la superficialité du monde,
- fondée sur la réalité, les relations humaines, le primat de l’être, c’est-à-dire sur l'incarnation et non sur le virtuel, l’apparence, la technique, l’anonymat, le primat de l’action ou de la pensée spéculative.
- exerçant son autorité pour servir, par le travail, par l'attention aux autres, par la recherche de leur bien et de leur croissance, en étant artisan d’une authentique civilisation de l’amour, et non tourné vers un « moi » égoïste,
- construisant ainsi un monde plus humain, plus fraternel, plus heureux, guéri de l'orgueil, de l'égoïsme, de l'impureté, et de la recherche effrénée du plaisir et de l'argent,
- bâtissant le Royaume de Dieu et s’ouvrant à l'éternité, sans se disperser dans l'illusion, le faux, le clinquant, et tout ce qui brille et qui passe.
Quel est le mystère de Joseph ?
Son secret est d’être fondamentalement le reflet ou « l’ombre du Père éternel ».
Lui seul l'est !
Et c’est pour cela qu’il doit être pour nous et pour notre société un père et un repère essentiel. En contemplant sa beauté, sa grandeur, son mystère caché – qu’il est sans doute temps de mettre en lumière –, et en se mettant à son école, nous pourrons trouver le remède qu’il nous faut pour surmonter les travers de notre temps, fruits d’une modernité qui a perdu le sens de Dieu et du vrai bien de l’homme.
À l’occasion du 150e anniversaire de la proclamation de saint Joseph comme patron de l’Église universelle (8 décembre 1870), nous sommes invités à nous tourner vers cet immense saint encore trop méconnu, en qui certains mystiques voient « le saint du IIIe millénaire ».
Dieu lui a confié ses plus grands trésors : Jésus, Marie, l’Église et chacun de nous !…
Confions-nous donc en retour à Joseph pour « grandir en force et en sagesse devant Dieu et devant les hommes » (Lc 2,52), et faire face aux défis particuliers de notre siècle !
Voici à quoi nous sommes invités, en ce bel anniversaire !