Dans l'encyclique Redemptor hominis, le 4 mars 1979,
Jean Paul II insère saint Joseph au coeur de la Rédemption:
« La croix du Calvaire, sur laquelle Jésus-Christ Homme, fils de la Vierge Marie, fils putatif de Joseph de Nazareth, "quitte" ce monde, est en même temps une manifestation nouvelle de la paternité éternelle de Dieu » (n° 9)
Dans l'allocution du 19 mars 1980,
Jean Paul II met en relief le fait que Dieu confia à Joseph le mystère dont les générations passées avaient attendu l'accomplissement.
Il affirme que l'Église a toujours été consciente du caractère fondamental de la vocation de Joseph : il est l'Époux de Marie et celui qui, devant les hommes, représentait le père de Jésus ; il fut, selon l'esprit, une incarnation parfaite de la paternité dans la famille humaine.
Jean Paul II propose saint Joseph comme modèle pour tous les bergers et ministres de l'Église, pour qu'ils servent le peuple de Dieu avec un dévouement actif et généreux comme saint Joseph servit dignement le Seigneur Jésus et la Vierge Mère. [...]
Dans l'encyclique Laborem exercens, le 14 septembre 1981,
Joseph est placé à côté de Jésus: « il s'agissait vraiment de l'"évangile du travail" parce que celui qui le proclamait était lui-même un travailleur, un artisan comme Joseph de Nazareth » (n° 26)
Dans l'exhortation apostolique Familiaris consortio, le 22 novembre 1981,Jean Paul II confie chaque famille à Jésus, Marie et Joseph; à leurs mains et à leur cœur il présente l'exhortation elle-même, pour que ce soient eux qui la portent aux fidèles et qui ouvrent leurs cœurs à la lumière de l'Évangile; il invoque, finalement, la protection de saint Joseph sur les familles:
« Que saint Joseph, «homme juste», travailleur infatigable, gardien absolument intègre de ce qui lui avait été confié, garde ces familles, les protège, les éclaire toujours ! » (n °86)
Dans la lettre apostolique Parati sempre, le 31 mars 1985, adressée aux jeunes, le pape parle de saint Joseph (n° 14) ;
Dans l'encyclique Dominum et vivificantem, le 18 mai 1986, il rappelle « Nazareth même ou il avait passé trente années de sa vie dans la maison de Joseph le charpentier, aux côtés de Marie, la Vierge sa Mère. » (n. 18) et l'Annonce à Joseph (Mt 1, 18-21) (n.49).
Dans l'encyclique Redemptoris Mater, le 25 mars 1987, saint Joseph est présent dans tous les épisodes de l'enfance de Jésus.
Dans l'encyclique Mulieris dignitatem, le 15 août 1988, Marie, "épouse de Joseph" implique pour Joseph "la virginité pour le Royaume" (n° 20).
L'exhortation apostolique Redemptoris custos, le 15 août 1989 est une ample réflexion "sur la figure et la mission de saint Joseph dans la vie du Christ et de l'Église" publié à l'occasion du Centenaire de l'encyclique Quanquam pluries de Léon XIII.
Joseph y est situé clairement au cœur du mystère de la Rédemption, dans la ligne des grandes encycliques Redemptor hominis et Redemptoris Mater.
Les épisodes évangéliques de l'enfance de Jésus sont considérés dans leur vraie lumière de mystères de la vie du Christ dont Joseph est le ministre (le serviteur).
« Saint Joseph a été appelé par Dieu à servir directement la personne et la mission de Jésus en exerçant sa paternité : c'est bien de cette manière qu'il coopère dans la plénitude du temps au grand mystère de la Rédemption et qu'il est véritablement "ministre du salut" » (n. 8). Son service exemplaire envers le Rédempteur est proposé en exemple au peuple chrétien pour qu'il ait toujours "sous les yeux sa manière humble et sage de servir et de "participer" à l'économie du salut. » (RC 1)
Dans le discours aux participants au Congrès International d'études pour le XVI Centenaire du Concile de Capoua, le 24 mai 1992 Jean Paul II dit :
« Marie a vécu, après la naissance de Jésus, en une totale et perpétuelle virginité ; et, ensemble avec saint Joseph, lui aussi appelé à jouer un rôle de premier plan dans les évènements de notre salut, se dédia au service de la personne et de l'œuvre de Jésus. »
(Discours à Capoua, n. 6)
Dans la Lettre aux familles, le 2 février 1994, Jean Paul II écrit que Joseph revit avec Marie, aux seuils de la Nouvelle Alliance, l'expérience du "bel amour" décrit dans le Cantique des Cantiques":
« Le « bel amour » s'apprend surtout en priant.
La prière, en effet, comprend toujours, pour utiliser une expression de saint Paul, une sorte d'enfouissement intérieur avec le Christ en Dieu : « Votre vie est désormais cachée avec le Christ en Dieu » (Col 3, 3).
C'est seulement dans un tel enfouissement qu'œuvre l'Esprit Saint, source du bel amour. Il répand cet amour non seulement dans le cœur de Marie et de Joseph, mais aussi dans celui des époux disposés à écouter la Parole de Dieu et à la garder (cf. Lc 8, 15).
L'avenir de tout noyau familial dépend de ce "bel amour" : amour mutuel des époux, des parents et des enfants, amour de toutes les générations. »
(Lettre aux familles, n. 20)
Dans l'exhortation apostolique sur la Vie consacrée, le 25 mars 1996 :
« Proche du Christ, avec Joseph, dans la vie cachée de Nazareth, présente auprès de son Fils dans les moments cruciaux de sa vie publique, la Vierge est maîtresse pour montrer comment suivre le Christ sans conditions et Le servir assidûment. » n. 28.
Dans la Préface du nouveau Code de Droit Canonique, promulgué par Jean Paul II le 25 janvier 1983, la droite observance des règles est confiée, après la prière à la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l'Église, "à son Époux saint Joseph, Patron de l'Église".
Le Catéchisme de l'Église Catholique, promulgué par Jean Paul II le 11 octobre 1992, appelle une attention juste aux "Mystères de l'enfance et de la vie cachée de Jésus" dont saint Joseph a été le "ministre" (n. 522-534), et il invite "à nous confier à saint Joseph, patron de la bonne mort" (n. 1014).
Extraits de : T.STRAMARE, o.s.j. Gesù lo chiamò Padre, libreria editrice vaticana 00120 Città del vaticano, p. 41-44
T. Stramare
