Probablement nazir lorsqu'il découvre la grossesse de Marie, il est troublé mais ne dit rien. Avec une belle maîtrise de soi, il trouve une solution qui protège Marie en respectant la loi juive, puis Dieu l'éclaire davantage. Non seulement il est juste, mais il est régénéré par l'Esprit Saint, en effet, son fils est conçu de l'Esprit Saint (Mt 1, 20).
L'Évangile nous dit simplement que Joseph doit donner le nom à l'enfant, et ce nom, c'est Jésus (Mr 1, 21), c'est-à-dire « Dieu sauve » : Joseph donne son Nom au Rédempteur ! Il est le gardien de son identité, « le berger du Rédempteur ». [1]
De race royale, il ne se sent pas diminué par le travail manuel : il « habite » son travail par l'amour de Dieu et du prochain. Les soucis matériels n'étouffent pas en lui la vie contemplative. Sa vocation inouïe auprès du Fils de Dieu ne lui fait pas perdre l'humilité : il respecte les lois civiles (le recensement), les lois religieuses (les fêtes de pèlerinage).
Quand Jésus a douze ans, Joseph lui laisse cette autonomie (Lc 2, 43) qui permet à un préadolescent de mûrir pour devenir, un jour, un véritable adulte, responsable de ses actes en toute circonstance...
La vie à Nazareth semble ensuite sans histoire. Le silence de Joseph montre que sa vie intérieure est d'une richesse inouïe.
[1] Selon le titre de la lettre apostolique de Jean-Paul II dédiée à saint Joseph « Redemptoris custos ».